Notre culte dominical

Nous vivons à une époque où les évangéliques associent l'adoration principalement à la musique, et dans la plupart des cas avec une musique contemporaine. C'est qu'ayant abandonné une théologie biblique, on a déplacé le centre de l'adoration. Dans le culte d'adoration, on recherche ce qui peut plaire à l'homme. Et on croit que l'adoration est avant tout à expérimenter. Si l'on ne s'amuse pas à l'église, on n'y retourne pas.

Mais bibliquement, l'adoration est à offrir, et elle est centrée sur Dieu : « Venez, prosternons-nous, inclinons-nous, et mettons-nous à genoux devant l'Eternel qui nous a faits » (Psaumes 95.6). Nos pères ont compris que la Parole de Dieu est le moyen par lequel la présence de Dieu est assurée. « La foi se forge d'ordinaire par le ministère de la Parole » (CFB 1689, 14:1) « Afin que la Parole de Dieu habitant abondamment en tous, ils puissent rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable » (CFB 1:8). « Le véritable culte de Dieu comprend : la lecture des Écritures, la prédication et l'écoute de la Parole de Dieu, l'instruction et l'avertissement mutuels par des psaumes, des hymnes, et des chants spirituels, chantant au Seigneur avec la grâce dans le cœur comme aussi l'administration du baptême et de la Sainte Cène » (CFB 22:5). La Parole de Dieu doit avoir la prééminence dans tout culte vraiment agréable à Dieu.

C'est pourquoi nous ne pouvons accepter l'idée (courante en milieu évangélique) selon laquelle les chrétiens sont libres d'innover quand il s'agit d'organiser le culte. L'innovation a mal servi Caïn (Genèse 4.3-7). Aussi sincère que pût être Caïn, Dieu n'a pas eu égard à son culte. Que les frères avaient reçu des prescriptions claires ne saurait être mis en doute (Hébreux 11.4; Romains 10.17). Encore une fois nos pères ont bien jugé : « Mais, quant à la manière de lui rendre un culte, c'est Dieu lui même qui l'a ordonnée et précisée, par sa volonté révélée, de sorte qu'aucun culte ne peut lui être rendu selon l'imagination et les méthodes des hommes ni selon les suggestions de Satan, sous quelque représentation que ce soit, ou de quelque autre manière non prescrite dans les Saintes Écritures » (CFB 1689, 22:1). La Confession Helvétique Postérieure (1566) exprime la même doctrine de la façon suivante : « Nous enseignons également que Dieu doit être adoré - comme lui-même nous l'a commandé en esprit et en vérité sans aucune superstition, mais avec sincérité et selon sa Parole, de peur qu'il ne nous dise un jour : qui a requis cela de vos mains ? (Esaïe 1.12) En effet, Paul aussi dit : Dieu n'est point servi par les mains des hommes, comme s'il avait besoin de quelque chose, vu que c'est lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses » (Actes 17.25).